L'Histoire de Castelnau d'Auzan

 

Le nom même de notre village, CASTELNAU D'AUZAN, nous révèle qu'un château y fût construit à l'époque où naquirent tous nos "Castelnau" du Midi de la France, c'est à dire aux XIe et XIIe siècles.

Les Comtes d'Armagnac recueillirent aux XIIe et XIIIe siècles dans la succession des comtes de Fezensac et des Vicomtes de Béarn, le pays ou archidiaconé d'Auzan. CASTELNAU entra alors dans leurs domaines, mais n'y demeura pas longtemps. Ils le cédèrent à quelques uns de leurs chevaliers sous l'obligation de l'hommage Féodal
accoutumé. Dès la fin du XIVe siècle la maison de Luppé et celle de Castillon possédaient la Seigneurie de CASTELNAU D'AUZAN. Durant la Guerre de cent ans, en 1412, le Château et la ville étaient au pouvoir d'une garnison anglaise, sous le commandement, d'Arnaud De Baylenx, seigneur de Poyanne (Landes). Celui-ci était d'ailleurs paraît-il d'humeur assez accommodante et entretenait des relations de bon voisinage avec MONTREAL, ville "Armagnageoise" ainsi que nous l'apprennent les comptes inédits des consuls de MONTREAL.

Au XVIe siècle, le château et la Seigneurie de CASTELNAU appartenaient aux Pardailhan Panjas. Ils
furent ensuite et tour à tour la propriété des Maisons de Souillac, de Maniban et de Gilet de la Caze. Ces derniers s'y maintinrent jusqu'à la Révolution. Le Château existait encore à cette dernière époque, ainsi qu'il est constaté en quelques actes des environs de 1780 que nous avons pu voir naguère (papiers deM. S. DUCOS de LARTIGUE au château de Lamothe-Gondrin. Il n'en reste plus vestige aujourd'hui)"

 

         

     

 

                                                                                               

  

            

Castelnau d'Auzan avec sa place à cornière porte tous les caractères d'une ville neuve du Moyen Age. Bien que le donjon, le château fort et les remparts aient disparu, la petite bastide présente encore l'aspect d'un lieu jadis clos, édifié au coeur d'un luxuriant territoire occupé par une cure dès la plus haute antiquité et dont le centre primitif fut l'église Saint Martin d'Arech.

Plusieurs autres églises faisaient partie de cette importante juridiction comprise dans l'archidiaconé d'Eauze; L'existence de tant de bénéfices à Castelnau, au lendemain de la
création de la ville nouvelle, montre la profondeur du sentiment religieux de cette contrée et la puissance des ressources matérielles d'un pays qui put entretenir un si nombreux clergé.

 

 Les malheurs publics, les guerres internationales entre la France et l'Angleterre n'allaient pas tarder de jeter la désolation dans l'Armagnac comme partout ailleurs. Castelnau ainsi que les cités du voisinage passaient au hasard des évènements, tantôt sous la domination du Roi, tantôt sous l'autorité de l'Angleterre.

Les Armagnacais furent étroitement mêlés à ces évènements douloureux et subirent profondément les ravages de l'horrible Guerre de Cent Ans qui entraînèrent la ruine du pays.

Aujourd'hui la paisible Gascogne est heureusement loin de cette époque tragique
et la jolie région de Castelnau, même si elle porte toujours dans ses pierres les témoignages vénérables de ses origines, s'est épanouie au coeur de ses superbes vignobles.

Ainsi Castelnau d'Auzan, situé à l'orée de la forêt landaise à une heure de l'océan, et à peine plus des Pyrénées, de Lourdes, de Bordeaux, du Pays Basque, de Biarritz ou de la frontière espagnole etc... s'affirme un lieu idéal et merveilleux de séjour, sur les pas de d'Artagnan et d'Henri IV, à la rencontre de joies seines et multiples répondant aux aspirations les plus
diverses